La Porte
Et pourtant c'est ainsi: l'on voit, par la porte battante,
Une lumière qui s'approche, hésite puis s'éteint.
Souvent l'attente se prolonge. Et seul, à qui sourire
En silence? Personne. Et qui nous répondrait de loin
Si l'on criait? Personne encore. Un jour on croit rêver,
Un autre jour mourir - et vraiment c'est un songe, et c'est
Aussi la mort. Passent parfois deux lévriers timides
Et plutôt soucieux qui font mine d'en savoir long
Sur le sens de la vie. Incidemment, la porte cesse
De battre et l'on se dresse en criant plus fort dans le noir;
Ou bien la clarté s'établit, et l'on distingue enfin,
Pour un instant, ce qu'on ne peut pas dire ni comprendre.
[The Door
It goes like this: through the flapping door you see
A light which comes towards you, stops then blows out.
Waiting often lasts a while. When you're alone, who's there
To smile at in silence? No one. And who'd call back from far away
If you shouted? Still no one. You think you're dreaming,
Then you think you're dying - and it is a dream
But it's death as well. Two shy and nervy greyhounds
Come by now and then, and look as if they know
What life's about. And then the door stops banging
And you get up and shout even louder in the dark;
Or else you have a moment of clarity, and finally glimpse
Something you can neither understand nor explain.]
Thursday, October 26, 2006
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